La place des femmes au travail : où en est-on ?

Avant 1965, les femmes avaient besoin de l’autorisation de leur mari pour travailler. L’évolution a été forte en un demi-siècle. Pourtant, aujourd’hui encore, les femmes gagnent en moyenne 15,8% de moins que les hommes. Elles sont encore trop rares en comité de direction ou même en cheffes d’entreprises. Certains secteurs restent genrés. Face à ces constats, interrogeons les initiatives pour le futur.

Le paysage en 2022

Les aléas de l’Histoire ont eu l’avantage de faire évoluer les mentalités. Cependant, aujourd’hui, le ralentissement est visible. La crise covid a mis en valeur les inégalités : Les femmes sont encore très présentes dans les métiers d’aide aux personnes, dans la propreté, dans l’enseignement, à l’hôpital, et dans les EHPAD. Des métiers souvent faiblement rémunérés, peu valorisés et précaires. Même si on compte une majorité de femmes dans le supérieur, elles auront 30 % de chance en moins de devenir cadres. De plus, les temps partiels subis sont légion. Il reste encore des progrès à réaliser.

Légiférer pour accélérer l’égalité

La loi du 26 décembre 2021, fixe un index d’égalité salariale. Autrement dit, les entreprises ont à présent une réelle obligation de se soumettre à ces barèmes et tendre vers une égalité, en l’absence de quoi elles seront à l’amende. Associons à cela la loi du 1^er juin 2021, qui fait passer le congé paternité de 14 à 28 jours. Il s’agit de ne plus pénaliser les jeunes mamans, d’impliquer le père dans l’éducation et de partager la charge mentale. Même si le chemin reste à faire, la volonté d’accélérer l’égalité économique et professionnelle est bien présente. 

Quels métiers pour les femmes

Outre les écarts de salaires, les femmes se sentent-elles libres d’exercer n’importe quel métier ? La question est encore complexe. C’est seulement à 40 ans que Céline réussit à faire fi du regard extérieur pour devenir plombier-chauffagiste. Myriam, soudeuse, décide de se mettre à son compte, son salaire étant deux fois moins élevé que celui de ses collègues. À l’armée, les femmes engagées évoquent leurs difficultés à concilier vie personnelle et professionnelle. Pour être crédibles, elles doivent prouver qu’elles ont leur place. Alors, elles s’impliquent davantage. « Je suis médecin-pompier avant d’être femme » déclare Sylvie, comme pour gommer les différences. 

Pour accélérer l’égalité hommes femmes dans le travail, des politiques ont fait de cette question une priorité pour le futur. Au-delà de cette lutte, il s’agit de faire de la féminité un atout dans le travail, quelle que soit la profession. Sur la scène professionnelle, que les hommes et les femmes ne s’opposent plus, mais se complètent est l’objectif à poursuivre.